L’écrasante majorité des personnes rencontrées et accompagnées par isala sont des femmes migrantes, qui ont connu des parcours de précarité et de violence, et ont été rendues vulnérables non seulement, par la persistance du patriarcat et du sexisme, mais aussi par leur appartenance ethnique ou religieuse, ou encore leur situation socio-économique. C’est pourquoi isala se bat avec les autres associations qui défendent les droits des femmes et filles migrantes en Belgique et en Europe.
Depuis 2019, isala est membre du Réseau européen des femmes migrantes (ENoMW), une plateforme féministe, laïque, non partisane, menée par des femmes migrantes, qui défend les droits, les libertés et la dignité des femmes et des filles migrantes, réfugiées et de minorités ethniques en Europe. Aux côtés de plus de 50 associations venues de toute l’Europe, isala participe aux assemblées générales, aux sessions de formation, et contribue aux outils de sensibilisation ainsi qu’aux actions de plaidoyer, envers les institutions européennes et les instances onusiennes.
En décembre 2019, isala a été à l’initiative d’une action commune de plaidoyer et de sensibilisation pour les droits des femmes migrantes avec les membres belges du Réseau, AWSA-Be (Arab Women Solidarity Association Belgium), Oasis Belgium et La Voix des Femmes. Pour la Journée internationale des droits humains le 10 décembre, elle a organisé la projection du documentaire « This is my home now » de la réalisatrice belge Saddie Choua, qui suit quatre femmes migrantes dans quatre pays d’Europe, et coordonné les messages de plaidoyer autour de trois thèmes : reconnaissance des actions des femmes migrantes et information sur leurs droits, lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles, individualisation des droits sociaux et parcours d’intégration pour toutes. La lutte contre le système prostitueur fait partie des revendications partagées des associations partenaires.
En 2021, isala a contribué au rapport et au webinaire du Réseau sur « La santé mentale et le bien-être des femmes migrantes ». A l’occasion de la journée internationale des filles le 11 octobre, le Réseau et ses membres belges ont organisé une conférence pour faire un état des lieux de l’accès aux droits des filles migrantes en Belgique. En 2023, isala était invitée à partager son expérience aux côtés d’autres associations membres du Réseau lors de la conférence « Mamans du Monde : maternité et migration ». En 2021, isala a contribué à « Draw the line against violence against women », un projet à la fois artistique (série de peintures) et pédagogique (un jeu pour sensibiliser aux violences) coordonné par AWSA-Be. En 2020, isala a co-signé la prise de position du Réseau sur le droit à l’avortement en Europe.
« Je crains de voir une psychologue, parce que j’ai peur de ce que cela va faire ressortir. J’ai beaucoup de choses en tête et je préfère que ces expériences restent dans ma tête. Je ne veux pas que cela devienne vrai, car ce serait trop difficile à gérer. J’ai été obligée à voir une psychologue quand ma mère est décédée, alors que j’avais 4-5 ans, mais je n’ai pas été comprise. Il y avait de la violence dans ma famille, et si je vois une psychologue, j’ai peur de me souvenir de tout ça, et des expériences que j’ai vécues. »
Gabriela, accompagnée par isala