Depuis 2017, les équipes d’isala marquent la journée mondiale de lutte pour les droits des femmes par une sortie collective, autour du 8 mars. Et donnent un bambou aux femmes, symbole de persévérance et d’espoir.

Aller ensemble à la rencontre des personnes en situation de prostitution en leur offrant un bambou, symbole de persévérance et d’espoir, c’est montrer qu’isala est une association soudée et solide, en laquelle les personnes pourront avoir confiance si elles décident de venir nous voir, pour quelque besoin que ce soit. Chaque bambou est accueilli avec beaucoup de joie et d’émotion.

C’est dans le même esprit qu’isala a appelé « maison bambou » la maison de transit qu’elle a co-gérée de 2019 à 2022, avec l’association Rizome-Bxl. Et que les bénévoles ont réalisé un bambou totem en 2023 (grâce à la créativité de notre membre Muriel), pour les 10 ans de l’association, pour récolter les messages d’espoir et d’encouragement des partenaires.

« Merci de venir nous voir et de nous demander comment nous allons comme personnes. »
« Je voudrais trouver un travail, ce n’est pas un travail ce que nous faisons. J’aimerais être respectée, que les gens me considèrent comme une personne respectable. »
« Cette vie, elle ne vaut rien. »
« Il n’y a rien en Albanie. Comme on n’a pas de papiers, on est obligées d’être comme ça. »
« Un jour, je ne serai plus à la portée d’un billet de 50 euros. »
« Contrairement à ce que les gens pensent, c’est très difficile ce qu’on vit. Je voudrais être ailleurs. »
« La violence, elle est partout Dans la rue, avec le client, avec mon mac. Faut faire avec. »
« Je déteste mon corps. Personne ne voudrait faire cela. »
« On n’a pas choisi de coucher avec eux. Ce n’est pas comme quand quelqu’un nous plaît et qu’on couche avec. On a envie qu’ils s’arrêtent. On ne veut pas être là, mais on n’a pas le choix ».

Paroles de personnes rencontrées sur deux lieux de prostitution, Yser et avenue Louise, à Bruxelles