Découvrez une nouvelle publication du Monde selon les femmes, réalisée en partenariat avec Casa de la Mujer de Santa Cruz (Bolivie), WILPF RDC (Congo), AWSA-be, le GAMS et la Voix des femmes (Belgique). Un article de Charlotte Duysens, membre d’isala et co-coordinatrice de la publication.
Cette publication est le résultat d’un recherche-action féministe, c’est-à-dire qu’elle a été réalisée de façon participative avec des actrices de terrain et surtout, à partir de leurs expériences de travail. De plus, le sujet d’étude s’est dessiné tout au long de la recherche et pas à priori. Elle regroupe les analyses des différentes associations belges et internationales : Arab Women’s Solidarity Association Belgium (AWSA-be), Groupe pour l’Abolition des mutilations sexuelles (GAMS), La Voix des Femmes, Women’s International League for Peace and Freedom – Kinshasa (WILPF/RDC, République démocratique du Congo) et la Casa de la Mujer – Santa Cruz (Bolivie).
Au cours de nos rencontres, de nos contacts, un constat est apparu : partout, les femmes vivent les mêmes violences et plus encore, le même continuum de violences. Ces violences sexuelles n’apparaissent jamais seules, elles sont le résultat d’une suite d’inégalités, d’injustices, de discriminations qui touchent toutes les femmes dans nos sociétés patriarcales. L’objectif est donc de rendre visible les enjeux de la lutte contre les violences fondées sur le genre, et plus précisément les violences sexuelles faites aux femmes, l’exploitation et marchandisation du corps des femmes.
Cette recherche est basée sur un cadre conceptuel dont les deux principaux sont : l’empoderamiento/empowerment, « Tout ce qui permet aux femmes et aux hommes d’être actrices et acteurs du changement de leur quotidien, d’agir pour une société plus juste et plus égalitaire » ; et le système patriarcal et la domination masculine, « la forme d’organisation sociale dans laquelle l’homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux, ou détient le rôle dominant au sein de la famille, par rapport à la femme ». D’autres concepts interviennent tout au long de cette recherche : le relativisme culturel, l’hypersexualisation, la culture du viol, le consentement, la traite et le trafic d’êtres humains, les croyances sur l’exploitation sexuelle, et enfin la persécution.
Sur base de ces concepts communs, trois analyses de cas de violences sexuelles sont présentées : en Belgique, le cas des femmes migrantes, femmes « à consommer, femmes niées et femmes contrôlées ; dans la ville-province de Kinshasa, les nouvelles et diverses formes de servitude ou d’esclavage moderne ; à Santa Cruz, Bolivie, la traite des filles et adolescentes à des fins d’exploitation sexuelle.
A la fin de chaque chapitre, des pistes pour l’action féministe sont présentées puisque la publication ne se limite pas à la dénonciation mais propose aussi des pistes d’intervention.
Vous pouvez commander la publication ici.