En mai 2024, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, a publié un rapport qui reconnaît la prostitution comme un système d’exploitation et une forme globale de violence contre les femmes et les filles, et qui recommande aux États d’adopter le cadre juridique abolitionniste.

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes appelle à l’adoption du modèle abolitionniste de la prostitution

Dans son rapport sur la prostitution, Reeem Alsalem « examine le phénomène de la violence contre les femmes et de l’exploitation sexuelle comme une forme, une cause et une conséquence de la prostitution, évalue les principaux cadres conceptuels, la terminologie, les normes du droit international des droits de l’homme et les cadres juridiques, et dresse un état des lieux des modèles législatifs et de politique générale. »

Le rapport envoie un message puissant aux États membres des Nations Unies : la prostitution est un système de violences contre les femmes et les filles, « utilisée de façon systématique par un vaste réseau d’acteurs étatiques et non étatiques qui assujettissent, contrôlent et exploitent des femmes et des filles en violant leurs droits humains fondamentaux ». La Rapporteuse recommande aux États d’adopter le cadre juridique abolitionniste, en mettant en œuvre ses cinq piliers d’action : décriminalisation des femmes en situation de prostitution ; fourniture d’un soutien complet et de voies de sortie ; criminalisation de l’achat d’actes sexuels ; criminalisation de toutes les formes de proxénétisme ; et organisation de campagnes de sensibilisation en direction des acheteurs d’actes sexuels.

Dans le cadre des consultations menées par la Rapporteuse pour l’élaboration du rapport, isala a pu partager sa contribution écrite et orale sur la situation concrète en Belgique et l’impact négatif de la dépénalisation du proxénétisme sur les personnes prostituées et l’ensemble de la société. Pour en savoir plus sur le modèle abolitionniste, consultez la rubrique sur le site web d’isala, qui explique les mesures concrètes que les États doivent mettre en place afin de garantir les droits humains de chaque personne, la dignité, la justice sociale et le refus de toute domination, en particulier sexiste, classiste, économique et raciste.

Le rapport de Reem Alsalem est accessible ici.